Le cerveau, un outil du quotidien
Cet organe est le “cœur” de notre corps, le chef d’orchestre de notre vie. Son fonctionnement passionne, questionne et étonne.
Notre cerveau est non stop en activité. Quand on dort, chante, bosse, discute, danse, …
Et, bien sûr, aussi quand on lit et écrit.
Écrire sans penser au cerveau, c’est pas un peu bête?
Les neurosciences sont utilisées en marketing, en éducation, dans les entreprises, les magasins, …
Nos connaissances sur le fonctionnement du cerveau permettent:
d’améliorer nos pratiques pédagogiques,
de prendre en compte les besoins de l’autre,
de mieux appréhender les émotions humaines,
de faire évoluer les échanges entre les collaborateurs,
de comprendre nos propres réactions
d’améliorer l’expérience client pour les fidéliser
…
Alors pourquoi ne nous aideraient-elles pas à mieux écrire?
Rédiger du contenu, c’est bien. Du bon contenu, c’est mieux.
Dans cet article, je définirai d’abord ce qu’est un “bon” contenu. Ensuite, j’évoquerai certains principes des neurosciences comme astuces pour écrire de meilleurs textes.
Définition
Voici ce que j’entends par “meilleur contenu”.
Il s’agit d’un texte:
agréable,
clair,
facile à lire,
mémorable
qui touche le lecteur
qui lui donne envie de lire vos autres contenus
qui lui apporte de la valeur
Les neurosciences s’invitent dans notre écriture
Nos connaissances sur le cerveau sont aujourd’hui utilisées à l’école, au travail, dans le marketing, …
Alors pourquoi ne pas s’en servir pour mieux écrire?
Dans la suite de cet article, je vous présente plusieurs astuces pour améliorer vos textes grâce aux neurosciences.
Attention et engagement actif
Il s’agit de deux piliers de l’apprentissage mis en évidence par Stanislas Dehaene, neuroscientifique.
L’attention est définie comme le fait de sélectionner uniquement les informations pertinentes et de s’y tenir.
L’engagement actif est l’idée que plus un jeune est acteur de ses apprentissages et plus il apprend.
Et comment provoquer attention et engagement chez l’apprenant? Notamment, en créant des supports attrayants et en apportant du plaisir.
Si on transpose ça à l’écriture: Un lecteur sera plus enclin à lire votre contenu en entier s’il est attractif et plaisant.
Voici quelques astuces pour y parvenir:
Travailler son titre (le lecteur doit savoir de quoi parle le texte)
Travailler son accroche (pour attiser sa curiosité et attirer son attention)
Faire des phrases et paragraphes courts
Espacer le texte
Structurer le contenu avec des listes à puces, des sous-titres, …
Mettre en gras les mots importants
Utiliser des mots et une conjugaison simples (ex: privilégier la voix active)
Insérer des images
Poser des questions (parce que le lecteur va avoir envie de chercher la réponse)
Provoquer des émotions (on en parle ci-dessous)
Emotions et imagination
Les humains sont des êtres “émotionnels”. Utiliser les émotions dans vos textes permet de les rendre plus attrayants et impactants.
Mais ces dernières ont également d’autres atouts. En effet, elles permettent de:
attirer l’attention
fidéliser
pousser à l’action
donner l’envie d’interagir, de réfléchir
créer un lien affectif avec vous, votre projet, votre produit
faciliter la mémorisation
« Ils peuvent oublier ce que vous avez dit, mais ils n’oublieront pas ce que vous leur avez fait ressentir. » – Carl W B
En gros, si vous parvenez à provoquer des émotions, vous avez gagné!
Mais comment fait-on ça?
En ajoutant des détails (faisant appel aux sens), vous amènerez le lecteur à visualiser, ressentir la scène, l’histoire, …
Il est en effet plus facile de visualiser “Léa se trouve devant la vieille porte en bois décrépie” que “Léa se trouve devant la porte”. Cela amène également une émotion différente.
Ces détails doivent réellement apporter quelque chose au texte. Sinon, ne les mettez pas.
En utilisant des métaphores et comparaisons
“Il pleut” ou “Il pleut comme vache qui pisse”, il n’y a pas photo.
En choisissant soigneusement vos verbes d’action
Plus ils facilitent la visualisation et plus ils entraînent de l’émotion.
“Il trottine” ou “il sprinte” plutôt que “il court”
“Il gobe” ou “il enfourne dans sa bouche” plutôt que “il mange”
En évitant la voix passive, vous amenez une notion d’action qui provoque plus d’émotions.
“les humains apprennent à tout âge” au lieu de “l’apprentissage est possible à tout âge”
Les répétitions
Le cerveau retient plus facilement les infos qui se répètent!
Répétez donc le message principal plusieurs fois dans votre texte.
Effet de récence
Les dernières données lues sont celles qui sont les mieux retenues. Ne l’oubliez pas en écrivant votre conclusion.
Conclusion
Quand nous rédigeons du contenu, notre objectif est de le rendre attrayant, agréable à lire, mémorable et intéressant. Et les neurosciences, en facilitant notre compréhension du fonctionnement cérébral, peuvent nous y aider. En effet, je vous ai ici partagé une série (non exhaustive) de conseils rédactionnels tenant compte de grands principes neuroscientifiques. Attention, action, émotions, répétitions et conclusion sont aujourd’hui vos maîtres mots!
SOURCES
Jean-Marc Hardy, “Rédaction et neurosciences, comprendre le cerveau pour améliorer son écriture” (table des matières)
https://wonderwildqueen.fr/provoquer-des-emotions-chez-le-lecteur
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